La seule chose «normale» à propos de 2020, c’est la régularité du jeu de Brooke Henderson sur le Circuit de la LPGA.
Après avoir écourté son calendrier tout au long de l’année, alors que la pandémie de la COVID-19 continue d’occuper une place importante dans l’actualité, Brooke a joué du golf extraordinaire tout au long de l’été qui s’est poursuivi jusqu’au début de l’automne. À présent, elle a les yeux rivés sur les deux plus grands événements du calendrier du Circuit de la LPGA disputés au mois de décembre.
Tout d’abord, l’Omnium féminin des États-Unis, qui se déroulera du 10 au 13 décembre à Houston, au Texas, puis le Championnat du Circuit CME Group disputé la semaine suivante à Naples, en Floride, où Brooke réside actuellement.
Brooke avait le vent dans les voiles avant d’amorcer la saison 2020 du Circuit de la LPGA, alors qu’elle est devenue l’été passé la golfeuse canadienne la plus victorieuse de tous les temps sur les circuits professionnels, PGA et LPGA confondus. Elle a terminé à égalité en 4e place au Diamond Resorts Tournament of Champions pour commencer l’année et a poursuivi sur cette lancée avec une égalité en 15e position au Gainbridge LPGA à Boca Rio.
En raison de l’impact de la COVID-19, Brooke n’a pas pu reprendre le départ avant l’Omnium féminin AIG en août – sa plus longue pause entre deux tournois depuis qu’elle était en septième année – et elle ne s’est pas qualifiée pour les rondes du week-end.
À cette époque, elle essayait encore de naviguer à travers la nouvelle «normalité» sur le Circuit de la LPGA.
«Au début, on était un peu incertaines des protocoles et de tout ce qui se passait dans le monde – c’était juste un peu plus difficile de naviguer à travers ça, même sur le parcours», dit Brooke à propos de la façon dont elle et Brittany (sa sœur et cadette) se sont réajustées au golf professionnel.
C’est au ANA Inspiration que le duo Henderson a retrouvé ses repères, alors que Brooke a terminé à égalité en 2e position, subissant la défaite dans une prolongation à trois golfeuses.
«On a regagné notre momentum au ANA», affirme Brooke. «On a été compétitives lors des trois semaines suivantes, ce qui est toujours amusant. Jouer dans le groupe final le dimanche, c’est difficile à battre.»
«J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon jeu ces deux derniers mois, ce qui est excitant. J’ai hâte de participer aux trois tournois qui me restent, surtout le U.S. Open et le CME.»
Brooke a recommencé à jouer le genre de golf auquel on s’attend d’une si brillante étoile du sport canadien. Après sa deuxième place au ANA Inspiration, elle a terminé en 6e position lors des trois tournois suivants, soit la ShopRite LPGA Classic, le Championnat féminin KPMG de la PGA (autre tournoi majeur) et le Pelican Women’s Championship.
Brooke est rentrée au Canada après le Championnat féminin KPMG de la PGA, et elle a continué à travailler sur son jeu comme pendant les dernières vacances d’été. Pendant ce temps-là, Brittany s’est mariée avec Zach Sepanik, son petit ami de longue date et membre du personnel de communication du Circuit de la LPGA.
Brooke n’a pas pu assister au mariage aux États-Unis, mais elle et ses parents l’ont regardé sur FaceTime.
«On aime Zach et on est vraiment heureux de l’avoir dans notre famille», dit Brooke. «On espère pouvoir faire une plus grande fête lorsque la COVID sera terminée. C’était génial, et on est vraiment heureux pour eux.»
Brooke et Brittany se dirigent maintenant vers l’Omnium féminin des États-Unis, qui constitue probablement le plus grand événement de golf féminin au monde. Bien que le Championnat du Circuit CME Group offre la plus grosse cagnotte (plus d’un million de dollars à la gagnante), l’Omnium féminin des États-Unis a près d’un siècle d’histoire.
Cette année, c’est au Champions Golf Club de Houston que sera célébré le 75e anniversaire de ce tournoi historique.
Brooke est déjà passée par toute la gamme des émotions à l’Omnium féminin des États-Unis, d’une égalité en 10e position en tant qu’amatrice (en 2014, l’année suivant sa qualification en tant que jeune adolescente en 2013 – son premier week-end sur le circuit de la LPGA) à une égalité en 5e place lors de son premier Omnium féminin des États-Unis en tant que professionnelle, sans oublier l’édition de 2018, où elle avait dû abandonner après la mort de son grand-père. La jeune vedette canadienne connaît néanmoins l’histoire de cet événement et le caractère unique du tournoi de cette année qui sera disputé à Houston.
Afin de s’assurer que toutes les joueuses puissent compléter leurs rondes – la lumière du jour s’estompant plus rapidement à la mi-décembre – l’USGA et le Circuit de la LPGA ont décidé d’utiliser deux parcours différents pour les deux premières rondes. Le parcours Jackrabbit possède de petits verts et des allées étroites, tandis que le parcours Cypress (qui a accueilli la Ryder Cup, le U.S. Open, le Championnat amateur des États-Unis et plusieurs événements du Circuit de la PGA par le passé) possède des verts massifs et est plus long.
Selon Brooke, la température sera également imprévisible. Cependant, elle est enthousiaste à l’idée de disputer un autre championnat majeur, et elle compte bien profiter du momentum qu’elle a acquis au cours de cette dernière portion de l’année 2020.
«Il faut être prêt à tout…ce qui est un autre élément qui en fait un tournoi majeur», dit-elle. «Il faut être préparé à toutes sortes de situations, et on espère que la meilleure joueuse en sortira la gagnante!»