L’émission de téléréalité à succès «Shark Tank» a produit son lot de moments mémorables, mais une récente audition fait jaser dans le monde du golf.
Jason Richardson, le fondateur de Bad Birdie, une populaire compagnie de vêtements basée à Los Angeles, a fait un apparition lors de l’épisode de vendredi soir dernier. Et tout comme le slogan de sa compagnie «We didn’t come here to lay up» (On n’est pas venu ici pour ne pas prendre de risque), Jason s’est présenté avec une approche agressive pour tenter d’obtenir des fonds et faciliter son expansion.
Il a non seulement été en mesure de conclure une entente, mais il a aussi produit l’un des moments les plus virales de la saison actuelle lors de l’épisode du vendredi 3 avril dernier.
Richardson voulait au départ s’associer à un partenaire stratégique qui investirait 300 000 $ US et posséderait 10% de ses affaires — sa compagnie a généré des ventes de plus de 1 M $ US en 2019. Kevin O’Leary et Robert Herjavec ont dû se mesurer pour l’offre finale, mais Richardson a finalement conclu une entente avec Herjavec, qui avait initialement offert de donner 300 000 $ US en échange de 25% des affaires de Bad Birdie.
Au départ, il s’agissait d’une demande un peu trop élevée, alors Richardson a décidé de parier avec Herjavec sur un coup roulé. S’il le réussissait, il donnerait 25% de ses affaires, mais s’il le ratait, Herjavec devrait se contenter de 20%.
(Anglais seulement)
Le coup roulé manqué a bien fait rire les autres Requins, mais c’est Richardson qui a eu le dernier mot: il s’est associé avec le partenaire qu’il voulait depuis le début.
Vous ne le savez peut-être pas, mais Golf Town est le seul détaillant au Canada à vendre la marque Bad Birdie. En effet, nous allons bientôt entamer notre deuxième année à vendre les polos tendance de la compagnie.
Nous nous sommes entretenus avec notre ami Jason Richardson pour en savoir plus sur son expérience et ce qui s’en vient pour Bad Birdie.
Comment vont les affaires depuis la diffusion de l’émission?
Nous sommes un peu nerveux en raison de l’économie et de tout ce qui se passe… on se demande si on peut vraiment capitaliser sur notre présence à Shark Tank. Nous visons un marché plutôt haut de gamme, tout comme les compagnies de Robert habituellement à l’émission. Ça prouve que les gens veulent encore jouer au golf.
Quand vous êtes-vous rendu compte que vous pourriez participer à Shark Tank? J’imagine que vous ne vous êtes pas lancé en affaires en pensant que vous seriez un jour à la télévision?
Je suis entré en contact avec l’équipe de Shark Tank par l’entremise d’un client. Ils ont un processus de distribution et m’ont dit que je devrais communiquer avec eux afin d’amorcer le processus d’application. J’ai regardé cette émission pendant plus de 10 ans. Je la regarde depuis le début. Je n’avais jamais prévu y aller, mais je me suis fait dire que je devrais au moins commencer le processus. Ils ne donnent pas de faveurs à personne et c’est tellement un long processus, mais je me suis dit que j’allais l’essayer.
Il y a un moment mémorable où vous criez «Let’s go!». Est-ce que vous êtes toujours comme ça?
Ouais, j’essaie de l’être. Bad Birdie tente toujours de répandre l’enthousiasme. L’important, c’est d’avoir du plaisir sur le parcours. J’essayais d’amener toutes les facettes de la marque lors de mon passage et d’être enthousiaste. Quand je frappe un bon coup sur le parcours, j’essaie d’être volubile et d’avoir du plaisir. Je veux amener cette personnalité amusante sur le parcours, alors je tenais à exprimer ça.
Bad Birdie tire beaucoup son inspiration du monde de la mode en effectuant des lancements en édition limitée. Pourquoi adopter cette approche?
Ça attire plus d’attention et de demande. C’est ce que j’ai appris. Depuis les tout débuts, je vendais, et il y avait certains modèles qui s’écoulaient rapidement, alors je devais réapprovisionner mon inventaire. Ensuite, je devais me réapprovisionner et vendre à nouveau. Il y avait beaucoup de demande. Par essai et erreur, je me suis dit que lorsqu’un style n’était plus disponible après avoir été vendu, je n’allais plus en faire. Ça crée plus de demande. Les gens veulent acheter. Ça nous permet de toujours rester créatifs, et nous devons continuer de trouver des designs innovateurs. Le polo que j’ai porté lors de l’émission, il en reste peut-être juste 10. Ils ont tous été vendus lors de la fin de semaine, et on en avait quelques milliers de ces polos. Les gens achètent, puis achètent et continuent d’acheter. C’est vraiment amusant. Les gens aiment avoir l’occasion d’acheter et de mettre la main sur des produits en édition limitée. Ce n’est pas vraiment une édition totalement limitée; les gens ne sont pas obligés de l’acheter lors de la première journée, mais il y a toujours cette réalité de l’offre et la demande.
Avez-vous déjà commencé à travailler avec Robert?
Oui, Robert est incroyable. Je suis allé à l’émission pour conclure une entente avec Robert, ce qui est vraiment super. Il a connu beaucoup de succès avec ses compagnies de vêtements et c’est un golfeur. Plusieurs autres Requins avaient leur point fort, comme Mark Cuban, qui est un joueur très important, et Draymond (John) qui se spécialise dans les vêtements, mais c’est Robert qui a connu énormément de succès avec les marques qui font directement affaire avec les clients et les marques lifestyle. Il habite à Los Angeles, tout comme moi. Il adore le golf. C’est le gars le plus terre-à-terre et enthousiaste.
Avais-tu déjà prévu tenir ton concours de coup roulé, ou as-tu trouvé cette idée sur-le-champ?
Avant de me présenter à l’émission, je voulais trouver une façon de lancer une balle courbe pour les surprendre. Je savais que ces gars-là étaient de véritables pros de la négociation, et c’était ma première fois à la télévision, alors j’allais certainement être nerveux, c’est pour ça que je devais sortir un lapin de mon chapeau. Ils m’ont dit que je pouvais le faire, et c’était absolument authentique. Aucun des Requins n’était au courant. Je ne savais même pas si je pouvais faire le coup roulé parce que je ne savais pas si j’allais avoir une offre ou comment ça allait se passer. C’était seulement un pari amusant. J’adore faire des choses comme celles-là. Tu dois les provoquer un peu (rires). Tu me mets contre n’importe quel Requin et ils vont me battre dans n’importe quelle négociation. Alors je me suis dit que j’allais lancer ça dans les airs et que j’allais vivre avec le résultat. Ça a fonctionné. C’était tellement proche jusqu’à la fin. Ça a tourné en ma faveur, mais la façon dont ça s’est déroulé était géniale.
Qu’est-ce qui s’en vient pour Bad Birdie?
Ce qui nous excite vraiment, c’est que nous avons créé une ligne féminine, exclusivement pour Golf Town au Canada. Nous faisons des lignes pour femmes sur mesure pour les détaillants. Ainsi, la création d’une ligne pour femmes au Canada a suscité 500 courriels de femmes ces deux derniers jours. J’en suis très heureux. Du point de vue de la conception, nous avons déjà créé des lignes pour le printemps, l’été et l’automne. Nous faisons des modèles très amusants et nous continuons à être audacieux. J’ai mis l’accent sur la croissance de nos casquettes. L’année prochaine, nous ferons plus d’accessoires. Notre pain et notre beurre seront toujours des polos, mais nous voulons continuer à développer la ligne et faire partie du plus grand nombre de rondes de golf possible — que ce soit de la tête aux pieds, des accessoires, des choses comme ça. Ça permet de soutenir et d’apporter cette ambiance amusante, et pas seulement avec votre polo et votre casquette. Nous en sommes seulement au début et si on se fie à la réaction que nous avons eue, la compagnie se développe très rapidement.
Les polos pour hommes et femmes de Bad Birdie sont disponibles sur golftown.com.