Le mercredi 23 septembre est la journée internationale «Remerciez un directeur de terrain de golf» pour honorer les professionnels de la gestion de terrains de golf partout au Canada. Sans leur travail acharné et leur dévouement, aucun de nous ne pourrait profiter du jeu que nous aimons. Rejoignez la conversation sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag «#ThankASuper» pour montrer votre soutien. Nous avons discuté avec deux des meilleurs du secteur, Brian Mass du Cottonwood Golf and Country Club de Calgary et Guillaume Marcotte du Club de Golf de Lévis au Québec. Ils nous emmènent dans les coulisses de ce qui se passe dans une «journée type» pour eux et de l’importance de leur rôle dans l’entretien d’un terrain de golf.
Lorsque vous pensez à un surintendant de terrain de golf, vous pensez probablement à quelqu’un qui s’assure que le gazon pousse et est coupé aux bons endroits. Mais il s’agit de bien plus que ça: c’est une profession qui consiste à gérer un parcours pendant 12 mois dans des conditions climatiques changeantes, ainsi qu’à s’occuper des budgets, du personnel et des communications.
Brian Mass n’est pas du tout comme Carl Spackler. Vous connaissez sans doute Spackler, le plus célèbre des surintendants de golf fictifs joué par Bill Murray dans le film Caddyshack («Le golf en folie»). Spackler était célèbre pour ses batailles avec les marmottes, qui étaient certainement ses ennemis jurés. Pour sa part, Brian Mass, surintendant au Cottonwood Golf and Country Club de Calgary, ne passe pas son temps à se battre avec de vilains rongeurs. Au contraire, il travaille 10 heures par jour à gérer des budgets, affronter des conditions climatiques difficiles et s’assurer que ses 30 employés sont prêts à se rendre sur le terrain chaque matin.
«Je pense que les golfeurs seraient surpris de savoir tout ce que ça implique», dit-il. «Combien de personnes les surintendants doivent gérer, la quantité d’équipement, de planification, d’ajustements qui doivent être faits chaque jour – c’est un gros travail. Vous êtes météorologue un jour, scientifique certains jours et agronome d’autres».
Mass en est à sa neuvième saison à Cottonwood. Il met les pieds sur le parcours à 5 heures du matin, tient une réunion rapide avec les employés et ne rentre généralement pas chez lui avant 15 heures ou plus tard. C’est aussi le cas de Guillaume Marcotte, surintendant au Club de Golf de Lévis, qui travaille en suivant un horaire similaire et dirige une équipe de 11 personnes. Selon lui, son travail présente toujours des défis, mais il les relève avec beaucoup de plaisir. «J’avais une passion pour le sport et ça m’a amené à devenir surintendant», dit-il.
Voici cinq choses que Mass et Marcotte croient que les golfeurs ne connaissent généralement pas sur les surintendants.
Il n’y a pas de journée «typique»
C’est certain que de temps en temps, il fait soleil et 20 degrés le jour et il fait frais le soir, ce qui est parfait pour faire pousser le gazon. Mais c’est rare. «Tu dois toujours prévoir des changements», explique Marcotte. «Ensuite tu vérifies la météo et ça change encore tes plans». Mass est d’accord avec lui: «Je rentre chez moi, mais ma journée ne se termine pas. Je vérifie toujours les prévisions pour voir si ce que j’ai prévu pour le lendemain est toujours correct».
Les golfeurs ne voient pas ce qui se passe dans les coulisses
«Comme une grande partie des travaux d’entretien d’un parcours sont en cours avant qu’un golfeur ne mette les pieds sur le premier tertre de départ, de nombreux joueurs ne comprennent pas tout ce qui est nécessaire à la gestion du parcours», explique Mass. Cette année, les protocoles liés à la COVID-19 ont eu un impact sur le personnel, alors que de nombreux parcours ont connu une augmentation significative du nombre de joueurs. Et le travail d’un surintendant ne s’arrête pas à la fin de la saison; il doit souvent entreprendre de nombreux projets hors saison, s’assurer que les verts ne sont pas endommagés par la glace et planifier l’année suivante.
L’éducation, c’est la clé
De plus en plus, les surintendants essaient d’éduquer les golfeurs sur le métier. Mass dit qu’il emmène les membres à son club le matin afin qu’ils comprennent l’ampleur des efforts quotidiens de l’équipe. Le problème est que la plupart des golfeurs ont une pelouse et pensent donc qu’ils connaissent une chose ou deux sur l’entretien du gazon. Mais la réalité est beaucoup plus compliquée. «De nos jours, il est essentiel d’éduquer les golfeurs pour qu’il comprennent pourquoi nous faisons ce que nous faisons», explique Mass. «Ça résout beaucoup de maux de tête s’ils comprennent pourquoi nous aérons, par exemple.»
Le «timing»
Guillaume mentionne que le timing est extrêmement important pour un surintendant. Quand sera la première neige? Quand est-ce qu’il va arrêter de neiger? Quand est-ce qu’il fait trop chaud pour le gazon? Quand est-ce qu’il ne fait pas assez chaud pour que l’herbe pousse? Tous ces éléments entrent dans les décisions que prennent les surintendants de terrains de golf. «Le golfeur occasionnel ne tient probablement pas compte de l’effet de tous ces éléments sur le parcours qu’il joue», dit-il.
Une vaste opération!
Les terrains de football et de baseball sont relativement petits et faciles à entretenir. Pour sa part, l’entretien d’un terrain de golf, qui peut être constitué de centaines d’hectares de gazon et d’arbres et comprendre plusieurs microclimats, est une vaste opération. «Ce que nous entretenons est tellement vaste que c’est vraiment impressionnant quand on y réfléchit un peu», dit Mass.