U.S. Open 2018: Shinnecock Hills met au défi les meilleurs joueurs au monde

Un vrai carnage.

C’est la meilleure façon de décrire la première ronde du U.S. Open, disputé sur le parcours venteux de Shinnecock Hills à Long Island, dans l’État de New York. Une herbe longue profonde, des vents de côté impitoyables et des verts rapides comme l’éclair sont venus à bout des meilleurs joueurs au monde.

«Je veux dire, évidemment, c’est très difficile», a avoué le champion en titre Brooke Koepka. «Le vent souffle extrêmement fort. Les drapeaux sont assez difficiles à atteindre. Comme je l’ai dit, parfois il faut viser à l’extérieur de l’allée. Si le vent souffle de gauche à droite, il faut viser l’herbe longue sur le côté gauche. Et si tu fais un léger crochet gauche et que tu tournes tes poignets, tu te retrouves dans l’herbe longue à gauche de l’allée.»

Koepka a inscrit une carte de +5, mais plusieurs des meilleurs joueurs au monde s’en sont encore moins bien tirés.

Pour la plupart des golfeurs du dimanche, réussir une ronde de 80 est un véritable exploit. Mais lorsqu’un golfeur du Circuit de la PGA inscrit une ronde de 80, il est évident que quelque chose d’inhabituel s’est produit. Et quand des douzaines de golfeurs professionnels jouent une ronde de 80 le même jour, ça ne peut être qu’au U.S. Open.

Tiger Woods se trouvait à +4 après les deux premiers trous et ça ne s’est jamais vraiment amélioré. Jordan Spieth a quant à lui inscrit un triple boguey sur son deuxième trou de la journée et a terminé avec un pointage de 78 (+8). Et Rory McIlroy a encore moins bien paru, amorçant sa ronde avec un double boguey et inscrivant ce même pointage à deux reprises sur le dernier neuf pour conclure avec une carte de 80 (+10).

Mais ce ne sont pas tous les golfeurs qui ont connu des difficultés jeudi. Parlez-en à l’ancien champion du U.S. Open, Dustin Johnson. L’Américain a réussi 4 oiselets et a remis une carte de -1 qui lui a permis de se classer à égalité au premier rang. Ainsi, plusieurs golfeurs se retrouvent avec lui au sommet, dont l’ancien champion de l’Omnium canadien RBC, Scott Piercy, et le revenant Ian Poulter.

Piercy a mentionné que la clé pour lui était de frapper la balle solidement dans les forts vents, qui soufflaient à plus de 30 km/h pendant qu’il s’échauffait. Il a donc abordé Shinnecock Hills davantage comme un parcours de l’Omnium britannique qu’un parcours du U.S. Open.

«Dès que j’ai senti que je frappais la balle solidement, j’ai pu commencer à faire des trajectoires plus basses. Plus tu peux frapper la balle près du sol et faire un contact solide, mieux c’est. Du moins, c’est ce que je crois», a expliqué Piercy.

De son côté, Poulter a mentionné que les joueurs doivent comprendre qu’un des défis du U.S. Open, c’est qu’il est impossible de contrôler les conditions de jeu et que les erreurs sont inévitables.

«La patience est primordiale, surtout cette semaine et à chaque U.S. Open», a affirmé Poulter après sa ronde. «À chacune de mes participations au U.S. Open, j’ai été un peu déçu. J’ai été fâché. J’ai été frustré.»

Trois Canadiens participent au tournoi cette année, mais aucun d’entre eux n’a joué la ronde qu’il espérait. Affrontant les forts vents dès la matinée, le gagnant sur le Circuit de la PGA, Mackenzie Hughes, évoluait en compagnie de l’arbitre de la LNH Garett Rank. Ce dernier doit trouver qu’il est bien plus facile de séparer des bagarres dans la LNH, puisqu’il a commis quatre double-bogueys et n’a pu réussir d’oiselet lors de sa première ronde. Hugues a connu des difficultés dès le départ, mais il a terminé avec un pointage de +6, un excellent résultat considérant qu’il a joué dans les conditions météorologiques les plus difficiles.

Adam Hadwin, le meilleur Canadien au classement mondial, est l’autre représentant de l’Unifolié. Il a lui aussi connu des ennuis, même s’il a disputé sa ronde en après-midi. Après avoir inscrit trois double-bogueys sur le dernier neuf, Hadwin devra travailler très fort pour participer aux rondes finales.

Ce n’est pas inhabituel de voir de nouveaux équipements faire leur apparition dans le sac des meilleurs golfeurs au monde lors du U.S. Open, et cette semaine ne fait pas exception. Les joueurs Titleist Justin Thomas et Jimmy Walker utilisent présentement les nouveaux bois de départ TS2 et TS3 de la compagnie, qui devraient être offerts au grand public au début de l’automne. Il s’agit d’une stratégie d’affaires habituelle pour Titleist, qui utilise ses professionnels pour recueillir des commentaires et créer de l’engouement pour ses nouveaux produits.

«C’est une étape excitante de notre processus de développement pour tout l’équipement Titleist. Obtenir la confirmation des meilleurs golfeurs au monde nous assure que nos nouveaux produits sont fidèles à la promesse de Titleist d’offrir des produits innovateurs, performants et d’excellente qualité», a affirmé la compagnie dans une déclaration.

Titleist a aussi mentionné qu’elle a commencé à ajuster l’équipement de ses joueurs du Circuit au début du mois de juin et que les bois de départ ont fait leur entrée sur la liste de produits admissibles de l’USGA ce lundi. Les détails du bois de départ sont toujours méconnus, mais Justin Thomas a mentionné qu’il avait gagné quelques milles à l’heure – et plusieurs verges supplémentaires – avec son nouveau bois de départ.

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