L’Omnium féminin CP a été l’édition la plus courue à date avec plus de 75 000 fans de golf. La dernière fois que l’événement s’est tenu à Ottawa, 55 000 personnes étaient présentes. La Brooke Brigade y était en force et a témoigné de son affection pour Brooke à partir de lundi, elle qui continue de donner l’exemple et d’inspirer les fans de tous âges.
On ne s’étonnera pas qu’à Ottawa, le secret de la victoire de la Sud-Africaine Paula Reto soit venu d’un Canadien.
Reto, qui a remporté l’Omnium féminin CP par un coup devant Nelly Korda et Hye-Jin Choi dimanche, a commencé à travailler cette semaine avec Gareth Raflewski, le gourou canadien d’origine irlandaise du jeu court des meilleures joueuses du Circuit de la LPGA.
«On a fait quelques exercices de visualisation de base, notamment sur les coups roulés et leur exécution, ce qui m’a beaucoup aidée», a dit Reto, qui n’a eu besoin que de 24 coups roulés lors de sa première ronde et qui a battu le record du parcours avec un score de 62.
«Évidemment, comme ces fois où tu joues bien comme ça, tu réussis les coups roulés et tout rentre dans le trou.»
Raflewski a dit qu’il avait réussi à mieux aligner la configuration de Reto et que ça semblait être la clé.
«Sa configuration l’empêchait de voir la ligne au-dessus de la balle, donc on lui a fait tourner la tête vers le bas et on lui a appris à faire pivoter sa tête le long de la ligne cible», a expliqué Raflewski à SCOREGolf. Raflewski a dit que c’était le même conseil qu’il avait donné à la compatriote de Reto, Ashleigh Buhai, avant qu’elle ne remporte l’Omnium féminin britannique AIG au début du mois. «Peut-être que je devrais en faire une marque déposée», a dit Raflewski en souriant.
Reto a réalisé des scores équivalents de 67 pendant la fin de semaine pour remporter son premier titre sur le Circuit de la LPGA, terminant à 19 sous la normale pour la semaine. Elle s’était hissée dans les Top 10 à six reprises avant sa victoire dimanche, et elle a remporté un événement professionnel en Afrique du Sud plus tôt cette saison. Mais c’est de loin le plus grand moment de sa carrière professionnelle de huit ans.
«On a vraiment l’impression que c’est notre sixième majeur et que c’est le plus grand tournoi au Canada. C’est un exploit incroyable et je vais m’en souvenir pendant très longtemps», a dit Reto.
Au cours des 70 premières années d’existence du Circuit de la LPGA, il n’y avait eu que deux championnes sud-africaines: Sally Little et Leeanne Pace. Ce nombre a toutefois doublé ce mois-ci grâce à Buhai et Reto.
Reto a dit que la victoire de Buhai a été une grande source d’inspiration pour elle.
«Je me suis dit que je voulais aussi le faire», a dit Reto. «Tout s’est déroulé comme prévu et le fait d’avoir gagné sur le LPGA Tour est un rêve devenu réalité.»
Reto a réalisé dimanche un score de 31, soit 5 sous la normale, sur les neuf premiers trous, avec seulement 11 coups roulés. Elle a suscité l’intérêt en envoyant son deuxième coup dans l’herbe longue épaisse près du vert de la normale 5 du 18e trou. Mais elle a réussi un coup d’approche roulé à environ 20 pieds et a remporté la victoire avec deux coups roulés.
Quant à Korda, elle s’est ressaisie grâce à deux bogueys sur les neuf premiers trous avec des oiselets aux 9e et 11e trous, avant d’envoyer un fer 9 d’environ 130 verges pour un aigle sur la normale 4 du 12e trou.
Elle était au milieu de l’allée sur la normale 5 du 18e trou, mais a raté son coup d’approche à droite et n’a pas pu réussir un oiselet.
«Paula a très bien joué cette semaine et elle est passée de (n’ayant pas sa carte membre du Circuit de la LPGA en 2020 ou 2019) à être une championne. Tout le monde peut gagner, et c’est ce qui est génial dans le golf», a dit Korda.
Korda a aussi mentionné que les foules étaient les plus passionnées qu’elle ait vues cette année, surtout pour Brooke Henderson. Mais Henderson a terminé loin derrière avec un score de 69, soit 2 sous la normale.
La native de Smiths Falls, en Ontario, a effectué un oiselet à son premier trou de la ronde finale, à la normale 5 du 10e trou, mais elle a ensuite réalisé des bogueys aux 12e, 13e et 15e trous. Elle a ajouté un oiselet sur la normale 5 du 18e trou et trois autres sur le côté avant, mais a terminé 49e ex aequo.
Henderson n’a pas hésité à louer la foule – qu’elle a qualifiée de «peut-être la plus grande» devant laquelle elle a joué – malgré une fin de semaine difficile. Elle jouera la semaine prochaine dans l’Ohio au Dana Open présenté par Marathon, qui promet d’être beaucoup plus calme que celui-ci.
«Je suis fatiguée physiquement et surtout mentalement. C’est une semaine épuisante, c’est sûr. J’espère pouvoir me reposer ce soir et les jours suivants et être prête pour jeudi», a confié Henderson, qui entame une série de quatre tournois. «C’est difficile de décrire (le soutien de la foule) avec des mots, combien c’est important pour moi.»
Alors qu’Henderson a connu une fin de semaine difficile, Alena Sharp a excellé.
Elle a remporté la médaille Sandra Post en tant que championne des Canadiennes pour la troisième fois, terminant à 10 sous la normale pour la semaine et à égalité pour la 17e place. Elle a réussi un coup roulé pour un oiselet sur la normale-3 du 17e trou, portant un chandail des Maple Leafs de Toronto.
«C’était un peu grand, mais une fois que j’ai retroussé les manches, ça allait», a confié Sharp en riant. «C’était tellement bon de finir comme je l’ai fait cette fin de semaine. C’est un bon élan pour le reste de la saison.»
Maddie Szeryk, qui ne s’était pas qualifiée pour le Circuit de la LPGA depuis le début de la saison, a réalisé un score de 71 (égalité à la normale) pour terminer 26e ex aequo avec un score de 9 sous la normale.
La joueuse amateur Lauren Zaretsky, qui participe à son premier événement universitaire de première année mercredi en Californie, a terminé à 1 au-dessus de la normale, tandis que Rebecca Lee-Bentham a complété le contingent canadien à 2 au-dessus de la normale.
Prévu à l’origine pour 2020, le Shaughnessy Golf and Country Club de Vancouver accueillera finalement l’Omnium féminin CP en 2023, alors que les discussions pour les futurs sites ne sont pas finalisées selon Ryan Paul, directeur du tournoi.