MIKE WEIR REVIENT SUR LES RAISONS POUR LESQUELLES AUGUSTA NATIONAL RESTE À LA FOIS EMBLÉMATIQUE ET DIFFICILE

Quand Bobby Jones a confié à Alister MacKenzie la tâche de concevoir Augusta National, il ne pouvait pas imaginer à quel point le parcours allait devenir la référence du golf de championnat des décennies durant. Et il continue d’évoluer, de défier et d’intriguer chaque golfeur.

(Photo by Jamie Squire/Getty Images)

Demandez à Mike Weir, ambassadeur de Golf Town et vainqueur du Tournoi des Maîtres 2003. Weir prépare son jeu pour son défi annuel—trouver une stratégie pour attaquer les verts redoutables du parcours, qui ont été modifiés de manière significative au fil des décennies. Ayant joué à Augusta pendant plus de 25 ans, Weir connaît le parcours comme la paume de sa main. Et puisque le Canadien n’a jamais été reconnu pour ses coups longs, il l’a toujours abordé ce parcours de manière stratégique, planifiant son parcours pour déterminer où il doit jouer prudemment et où il peut attaquer avec son jeu court de classe mondiale.

LE SECRET DES VERTS

Si Augusta est l’un des parcours les plus célèbres, Weir considère les verts comme la clé pour le maîtriser. Après avoir joué sur le parcours l’année dernière, Weir a utilisé l’application du Tournoi des Maîtres pour revoir ses coups roulés sur chaque trou.

«Tu regardes ça et tu te dis, ‘Mince, regarde ce coup raté’, et tu te rends compte qu’il reste cinq, six, sept coups à récupérer sur deux tours. C’est ce qui fait la différence entre être rater la coupure ou être dans le Top 15», explique Weir.

Pendant une grande partie de sa carrière, l’objectif de Weir a été de jouer coups roulés efficaces sur les pentes sauvages d’Augusta, et simplement de se mettre en position pour une remontée. Mais il admet que le jeu a changé avec la nouvelle génération de golfeurs qui frappent régulièrement la balle à plus de 300 verges.

«Je pense que la grande différence pour les joueurs d’aujourd’hui par rapport à il y a 20 ans, c’est que les gars frappent si loin qu’ils cherchent à attaquer tous les trous».

TROUVER LE SUCCÈS SUR LES PAR-5

Weir souligne qu’il n’est pas nécessaire d’être un grand frappeur pour bien scorer sur les par-5 d’Augusta. Après tout, lui, aux côtés de joueurs comme Zach Johnson, est un bon exemple d’utilisation d’un jeu de cocheurs solide pour attaquer ces trous. Mais ce que Weir dit et que beaucoup de gens ne reconnaissent pas, c’est l’importance du positionnement lorsqu’un joueur cherche à se rapprocher du trou avec un cocheur pour son troisième coup sur ces trous clés.

«Si tu ne frappes pas un coup de départ puissant, positionner ta balle sur les par-5 à l’angle approprié pour pouvoir attaquer les drapeaux est crucial», dit-il. Weir cite le 8ᵉ trou comme exemple de l’importance de bien positionner son approche. «Si je le laisse trop loin, peu importe ce que je fais, la balle va sauter et s’éloigner parce que je joue en direction du fond du trou, et à cet angle, elle va rebondir à gauche et me laisser un coup roulé de 20 pieds», explique-t-il. «En revanche, si je suis à 20 verges en arrière et à un autre angle, je peux attaquer directement et la balle ne rebondira pas à gauche».

L’opportunité, selon Weir, réside dans l’apprentissage des subtilités d’Augusta qui ne se révèlent qu’avec le temps. «Faire attention à ces petits détails est super important», dit-il.

FINIR EN BEAUTÉ

Ceux qui ne voient Augusta qu’à la télévision ne peuvent pas comprendre à quel point le 18ᵉ trou est étroit et difficile, explique Weir. Le coup de départ, frappé entre une série d’arbres de plus en plus nombreux des deux côtés du trou, est «claustrophobe».

«Terminer un tour avec ce trou est intimidant, et il peut y avoir 310 verges jusqu’à la trappe de sable du côté gauche», dit Weir.

Ces dernières années, à mesure que les participants frappent plus fort, beaucoup choisissent d’aborder ce trou avec un bois 3, ce qui laisse une approche plus longue, mais leur permet d’éviter la trappe de sable. Ce n’est pas ainsi que Weir a toujours joué ce trou.

«Ils frappent leur bois 3 et se rapprochent de la trappe de sable», dit-il. «Je dois tout donner et espérer atteindre 285 à 290 verges avec un bon coup. Cela me laisse avec un fer 5 ou quelque chose du genre pour monter la colline», explique Mike Weir.

Ce que Weir évoque, c’est l’élévation du vert. «C’est une montée de 12%, et tu ajoutes 12 à 15 verges pour un drapeau au fond, et tu ne vois rien», dit-il. «C’est un trou vraiment exigeant, c’est certain», conclut-il.

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