Les Européens avaient besoin d’effectuer une remontée historique. L’équipe des États-Unis avait l’histoire de son côté.

Forts d’une avance de 11-5 en se dirigeant vers le dernier jour tournoi, les Américains avaient tout simplement besoin d’éviter de s’effondrer pour remporter la coupe la plus convoitée du golf. Mais, comme nous le savons tous, il n’y a aucune garantie sur un terrain de golf, et la Coupe Ryder n’y échappe pas!

Cependant, c’est sans grande surprise que les Américains ont réussi à remporter la victoire, eux qui n’avaient besoin que de 3,5 points sur un total de 12. Les Européens ont tout tenté, avec Rory McIlroy qui affrontait Xander Schauffele afin de tenter de garder son équipe dans le coup. Après avoir manqué un coup roulé de cinq pieds au 15^e trou, Rory a finalement remporté son match 3-et-2 au trou suivant. Mais, c’est là que le momentum des Européens s’est estompé.

Le choix du capitaine (et joueur américain le plus bas au classement), Scottie Scheffler, a abattu le numéro un au monde Jon Rahm avec éclat, l’emportant 4-et-3. Les autres Américains ont poursuivi leur domination dimanche après-midi.

Puis, les Américains l’ont emporté au 17^e vert alors que Colin Morikawa s’est assuré d’un demi-point lors de son match, permettant ainsi à son équipe de remporter la Coupe!

« Ils étaient en mission cette semaine » a dit Steve Stricker, capitaine de l’équipe des États-Unis. « C’est une nouvelle ère pour le golf américain! »

En rafale

Le début d’une dynastie?

L’équipe des Américains alliait talent et jeunesse. Deux ingrédients prometteurs pour un tournoi comme la Coupe Ryder. Dustin Johnson était le joueur le plus âgé de sa cohorte à 35 ans, alors que Spieth, Morkawa, Thomas, Scheffler et Cantlay sont tous dans la vingtaine – un fort contraste vis-à-vis l’Europe dont les vétérans Paul Casey, Lee Westwood, Ian Poulter et Sergio Garcia sont tous dans la quarantaine.

Rahm/Sergio se distinguent

Le duo espagnol composé de Jon Rahm et Sergio Garcia a permis à leur équipe d’éviter l’humiliation, permettant à l’Europe de gagner trois de leurs cinq points. Puis, Rahm a également obtenu une nulle et un demi-point vendredi. Est-ce que ce sera la dernière coupe Ryder pour Sergio? Après avoir remporté son 24e match (un record), Sergio sera évidemment considéré comme l’uns des plus grands de tous les temps, mais pourra-t-il continuer de contribuer lors des années à venir?

Rory s’effondre

Rory McIlroy n’a définitivement pas joué sa dernière Coupe Ryder, alors il aura bien des occasions de se reprendre. Avec un seul point pour son équipe, il n’a pas été en mesure de contribuer à sa juste valeur. Alors que des noms comme Westwood, Poulter et Sergio se dirigent vers un rôle de capitaine adjoint, Rory devra prendre une nouvelle délégation de talent sous son aile afin de contrer le talent explosif des Américains.

« Je suis déçu. J’aurais aimé pouvoir contribuer plus. Mais on se reprendra dans deux ans!» a déclaré McIlroy, très émotif.

Vendredi et samedi en bref

Jour 1

Ce n’est pas un secret pour personne, les États-Unis ont eu de la difficulté à la Coupe Ryder par le passé. Mais, c’est déterminés qu’ils se sont présentés samedi matin, en remportant trois points en avant-midi et deux points en après-midi, ce qui allait établir la cadence pour le reste du tournoi.

États-Unis — 6

Europe — 2

Joueur américain clé: Dustin Johnson

Oui, Bryson DeChambeau a réussi un coup de départ de 417 verges, mais c’est Dustin qui s’est démarqué le plus avec deux points au tableau en battant Paul Casey et Viktor Hofland 3-et-2 (tout en jouant avec Collin Morikawa), puis en achevant Rory McIlroy et Ian Poulter lors du deuxième match par la suite, en compagnie de Xander Schauffele.

Joueur américain clé: Jon Rahm.

C’est le meilleur joueur au monde pour une raison. Ça en fait aussi le meilleur joueur d’Europe par défaut. En compagnie de Sergio Garcia vendredi matin, ils ont battu les Américains Justin Thomas et Jordan Spieth. Puis, en après-midi, en compagnie de Tyrell Hatton, ils ont battu DeChambeau et Scottie Scheffler. Oui, c’est Hatton qui a tranché à la fin, mais c’est clair que Rahm n’allait pas se laisser intimider par les Américains.

Jour  2

Les Européens avaient besoin de sortir en force samedi afin de revenir dans le coup… Mais c’était déjà peine perdue. Ils se sont fait distancer par Johnson et Morikawa qui se sont envolés avec deux points de plus, alors que les problèmes de McIlroy ont forcé le capitaine Padraig Harrington à écarter l’Irlandais du jeu pour la toute première fois de sa carrière en Coupe Ryder. Bien qu’ils aient remporté deux points en après-midi, mais ils ont fait face à une équipe américaine intraitable.

États-Unis — 5

Europe — 3

Joueur américain clé: Dustin Johnson

Il est imperturbable, ce qui est très pratique à la Coupe Ryder. Le cogneur exceptionnel, flanqué de Collin Morikawa, a complètement dominé le duo de Hatton et Paul Casey au matin, puis a répété son exploit en après-midi contre McIlroy et Ian Poulter. Johnson, qui trainait une fiche de 7-9-0 en se présentant à la Coupe Ryder, a réussi à outrepasser son historique négatif et améliorer sa fiche globale en ne faisant qu’une bouchée de la compétition.

Joueur américain clé: Ireland’s Shane Lowry

L’Irlandais, choix du capitaine pour la Coupe Ryder, ne semblait pas être le candidat idéal pour jouer les héros en après-midi. Toutefois, avec six birdies lors de sa ronde (et une normale lors de son dernier trou où il a eu à se sortir de la fosse de sable), c’est lui qui s’est démarqué chez les Européens.