Le Canadien Nick Taylor a récemment remporté une impressionnante victoire alors que plusieurs golfeurs légendaires se trouvaient dans le rétroviseur. Le golfeur originaire de la Colombie-Britannique a résisté à la charge de Phil Mickelson et Jason Day pour remporter le AT&T Pebble Beach Pro-Am et mettre la main sur son deuxième titre sur la PGA, six ans après avoir triomphé pour la première fois lors de son année recrue sur le Circuit. Ayant déjà trôné au sommet des golfeurs amateurs au niveau mondial, Taylor a mentionné qu’il a dû travailler extrêmement fort pour trouver des façons de s’améliorer et conserver la cadence établie par les plus longs cogneurs sur le Circuit.
Nick Taylor se retrouve au 112e rang quant à la distance moyenne par coup de départ cette année, mais il se positionne au 20e échelon lorsqu’il est question de la précision depuis le tertre de départ. Le Canadien explique que le sport a énormément changé cette dernière décennie depuis qu’il a quitté de l’Université de Washington.
«Quand j’étais plus jeune, si quelqu’un frappait la balle très loin, c’était qu’il avait un talent naturel. Maintenant, il y a des études qui vous montrent comment frapper de cette façon. Il y a beaucoup de gars sur le Circuit qui, quand tu regardes comment ils sont bâtis, vont clairement frapper la balle très loin. Quand j’étais jeune – et j’ai grandi de deux pouces à l’université – je n’étais pas un gros gaillard, alors je devais atteindre l’allée et exceller sur le jeu court.»
Et c’est encore le cas aujourd’hui: il sait très bien qu’il ne pourra jamais rivaliser avec la distance de Rory et DJ.
«Grâce à la technologie, si tu frappes loin, tu peux trouver une façon de frapper droit. C’est ça la philosophie. Si tu es dans l’herbe longue avec un cocheur et que je suis dans l’allée avec un fer 7, tu vas la frapper plus près du trou. Si tu regardes le pourcentage d’allée de Rory McIlroy, ça semble drastique parce qu’il se retrouve au 150e rang sur le Circuit. Mais au final, ça représente seulement une allée par ronde en moyenne, et si on prend en compte sa grande distance, il est bien plus avantagé. Le jour où il atteint 10 ou 12 allées avec cette distance… rappelez-vous l’Omnium canadien RBC – personne ne pouvait compétitionner avec lui.»
Au lieu d’essayer de rivaliser avec les plus longs cogneurs sur le Circuit, Taylor a embauché un statisticien l’automne dernier afin que ce dernier examine tous les aspects de son jeu et puisse déterminer où le golfeur devrait focaliser son énergie.
«Avec ma longueur, je dois atteindre plus d’allées», explique Taylor. «J’aimerais avoir plus de distance, mais je me suis rendu compte que je ne pourrai jamais générer une telle distance. Je dois utiliser mes forces, ce qui veut dire atteindre plus d’allées et plus de verts, et frapper mes cocheurs à proximité du trou.»
C’est là que le travail du statisticien entre en jeu. Il a déterminé que Taylor perdait trop de coups lors des coups d’approche et l’a encouragé à se munir d’un nouveau cocheur Hi-Toe de TaylorMade. Il s’est également équipé d’un bâton plutôt inhabituel pour un professionnel du Circuit – un fer 4 SIM Max, qui est souvent associé aux golfeurs ayant un handicap élevé. Avec ce nouvel ajout, Taylor a obtenu un bâton long et précis qui lui permettra de rester sur le vert plus souvent.
L’objectif? Abaisser son pointage de 0,25 coup par ronde et se hisser au sommet du classement de la FedExCup.
«Un quart de coup par ronde, ça équivaut à un coup par tournoi et l’année dernière, pour moi, il y a beaucoup de tournois où j’ai terminé 30e et j’aurais fini en 23e place, ou bien en 23e place et j’aurais terminé en 15e. Ça s’additionne au finale. Et il y a tellement un grand écart dans les points de la FedExCup que ça fait une différence. Ça pourrait être la différence entre participer au deuxième tournoi des éliminatoires de la FedExCup et s’arrêter au premier, ou conserver sa carte en étant confortable versus être stressé de la perdre. C’est très important. La différence est tellement minime, mais un coup de moins par tournoi pourrait représenter 50 rangs dans le classement de la FedExCup.
Et jusqu’à maintenant, ça fonctionne. Grâce à sa plus récente victoire, Taylor se retrouve au 13e rang du classement de la FedExCup.