Rory McIlroy prendra le départ ce dimanche alors que lui et son coéquipier Dustin Johnson se mesureront à Rickie Fowler et Matthew Wolff au légendaire Seminole Golf Club en Floride dans le cadre du TaylorMade Driving Relief, un événement ayant pour but d’amasser des fonds pour lutter contre la COVID-19. Les amateurs de golf de partout à travers le monde seront certainement choyés puisqu’il s’agit du grand retour du golf professionnel après une absence de près de deux mois.
Trônant au sommet du classement mondial, McIlroy a connu un excellent début de saison 2019-20, alors que l’irlandais du Nord n’a pas terminé en dehors du Top 5 lors de ses sept premiers départs. Nous nous sommes entretenus avec lui avant la crise de la COVID-19 pour avoir un accès exclusif à son équipement de prédilection.
Tu avais plusieurs options en 2017 après que Nike a arrêté de produire de l’équipement de golf. Qu’est-ce qui t’as fait pencher du côté de TaylorMade?
Rory:
Nike Golf a conçu d’excellents produits et j’ai connu beaucoup de succès avec eux à ce moment-là. Bien honnêtement, changer d’équipement et de balle, c’est toujours un grand défi, mais en tant que golfeurs, nous sommes tous capables de nous adapter aux nouvelles réalités. J’ai essayé pour la première fois le vieux modèle M2 de TaylorMade en 2016 lors du WGC-HSBC Champions à Shanghai et j’ai tout de suite adoré la sensation. Alors, ma première expérience avec un bois de départ TaylorMade s’est avérée très positive.
J’ai ensuite testé beaucoup d’autres produits sur le marché, et j’ai choisi d’utiliser le bois de départ Epic de Callaway et la balle Pro V1 lors de plusieurs tournois au début de 2017. Mais j’ai connu des difficultés avec ma constance et mon contrôle de balle, surtout lors des conditions venteuses, ce qui a mené à ma performance au Tournoi des Maîtres, alors cette année-là, je sentais que j’aurais pu faire mieux. Après avoir fait d’autres tests, la combinaison du M2 et de la balle TP5 a tout changé dans mon jeu. La balle performait mieux dans le vent que n’importe quelle autre balle que j’avais utilisée auparavant, et je pouvais contrôler l’effet aux abords des verts. Alors, à ce jour, la TP5 représente la variable constante dans mon équipement et j’adopte toujours le même processus d’ajustement pour trouver les fers et les bois qui vont performer pour moi.
Tu as mentionné que la TP5 est l’un des facteurs clés qui t’ont poussé à signer une entente avec TaylorMade?
Rory:
À mon avis, la balle TP5 se passe de tout commentaire. Je ne crois pas qu’il y a une balle comparable sur le marché. Elle se comporte à merveille dans le vent, sa distance est excellente et elle offre une superbe sensation autour du vert. Me retrouver avec une balle de cette qualité ajoute un niveau de confiance extrêmement important à mon jeu. Rickie Fowler a aussi fait le saut pour la TP5 l’année dernière et a réaffirmé la qualité de cet excellent produit.
Cependant, tu as tout de même changé de balle la saison dernière?
Rory:
L’année dernière, lorsque j’ai troqué la TP5x pour la TP5, c’est que je recherchais un peu plus d’effet. J’ai travaillé avec l’équipe de TaylorMade, et ils ont découvert que la TP5 me donnait un taux d’effet un peu plus élevé à travers l’ensemble, ce qui me permettait d’obtenir un contrôle additionnel sur les coups qui nécessitaient moins d’effet.
Tu es l’un des meilleurs cogneurs sur le Circuit. Alors, quand tu changes de bois de départ, comme pour le SIM par exemple, quel est le processus et qu’est-ce que tu recherches? Combien de temps ce processus nécessite-t-il?
Rory:
J’essaie toujours de trouver des façons d’améliorer mon jeu, c’est juste dans ma nature. TaylorMade a également tendance à repousser les limites avec ses technologies et je suis prêt à faire partie de ce processus. Bien sûr, je ne changerai pas pour le plaisir, mais si la technologie est meilleure et mes statistiques sont bonnes, comme l’angle d’amorce et le taux d’effet, j’aime bien profiter des innovations. Mes statistiques étaient impressionnantes en 2019 — j’ai terminé au premier rang des coups retranchés depuis le tertre de départ. Pour moi, c’est un excellent point de départ. Quand on essayait le nouveau SIM Max, je travaillais de près avec les techniciens des bâtons TaylorMade Keith Sbarbaro et Adrian Rietveld. En utilisant les données détaillées du Trackman et en me basant sur les nombreuses séances d’ajustement de décembre et janvier, j’ai été ravi d’effectuer le changement. Jusqu’à présent cette saison, je suis vraiment choyé de ma distance et mon contrôle, et le plus important, c’est que je me sens vraiment confiant avec mon bois de départ.
On a souvent entendu que tu n’avais jamais utilisé un hybride avant le SIM. Est-ce que c’est vrai?
Rory:
Oui, c’est vrai. J’ai mentionné dans plusieurs entrevues que, lorsqu’il est question d’hybrides ou de Rescues, j’ai été plutôt puriste à ce sujet. Habituellement, j’aimais toujours mieux m’équiper d’un fer 2 parce que je le trouvais plus facile à expédier dans les airs et à contrôler qu’un hybride. Je remplaçais même parfois un fer 2 pour un bois 5, tout dépendamment de la configuration du parcours. Par contre, plus récemment, j’ai modifié mon approche depuis que j’ai essayé mon Rescue SIM de TaylorMade. Je peux le frapper avec hauteur ou garder la balle basse, et le plus incroyable, c’est que j’obtiens la distance d’un fer 3 même si on dirait que je frappe un fer 7. Je m’équipe définitivement du Rescue SIM quand je crois qu’un parcours est parfait pour ça ou lorsque les conditions sont propices. Pourquoi ne pas adopter le changement lorsqu’il vous avantage?
Tu as déjà mentionné à quel point le design Spider de l’année dernière, surtout avec la ligne blanche au milieu, a changé tes habitudes de coups roulés. Est-ce que tu vas garder ce fer droit dans ton sac encore longtemps, ou tu penses continuer d’expérimenter?
Rory:
Le Spider X reste dans mon sac!
Il m’a beaucoup aidé à être plus constant sur les verts au cours des deux dernières saisons. L’année dernière, j’ai connu ma meilleure saison sur les verts sur le Circuit de la PGA, et le Spider X a joué un rôle extrêmement important. La ligne blanche et le profil unique me permettent assurément de mieux m’aligner, mais c’est toute l’ingénierie derrière le fer droit qui le rend aussi spécial. Le Spider possède une zone d’impact idéal plus large et tolérante grâce au moment d’inertie amélioré, ce qui fait qu’il offre une excellente tolérance même lors des coups un peu décentrés. C’est quelque chose que je n’avais jamais obtenu dans le passé, et ça m’a donné une confiance additionnelle sur les verts.
Tu utilises une combinaison de fers (790, 750, 730 prototypes). Puisque la distance n’est pas ta principale préoccupation, qu’essaies-tu d’accomplir avec ton ensemble?
Rory:
Pour être honnête, j’essaie seulement d’obtenir une performance optimale avec tous les bâtons de mon sac, même si je dois les mélanger un peu. Je ne sens pas le besoin de m’affilier, comme c’était peut-être le cas dans le passé, et d’avoir un ensemble complet du même fabricant. TaylorMade conçoit des bâtons extraordinaires dans toutes les catégories et puisque j’en ai testé tellement, j’ai identité ceux qui me convenaient le mieux – je suis juste chanceux que leur vaste sélection me donne autant d’options. La combinaison des données et de la sensation du bâton quand je suis sur le parcours me permet toujours de prendre ma décision. Lorsque je peux effectuer tous les types de coups que je veux avec chaque bâton, c’est mission accomplie et je le mets dans mon sac.
Quelle est ton opinion sur le débat de la distance dans le golf? Le professionnel du Circuit de la PGA et Canadien Nick Taylor a mentionné que lors de ta performance à l’Omnium canadien RBC à Hamilton l’année dernière, tu as vraiment dominé tous tes adversaires grâce à ta combinaison de distance et de précision qui t’a rendu pratiquement imbattable. Est-ce que tu crois que ton agressivité avec ton bois de départ est la clé de ton succès sur un parcours comme Hamilton?
Rory:
Je crois que tout le monde sait qu’il y a une corrélation directe entre la distance à partir du tertre de départ et le fait de remporter un tournoi de golf. Mais il est également important de se rappeler que pour remporter une victoire, il faut également maîtriser plusieurs autres facettes du sport. Les coups de départ sont évidemment la base de mon jeu, et puisque je peux retrancher encore plus de coups à partir du tertre de départ, je suis en mesure de tirer avantage de certains parcours sur le Circuit. Puisque je performais à un haut niveau sur les coups de départ l’année dernière et que le parcours de Hamilton convenait très bien à mon jeu, j’ai été en mesure d’en tirer profit et de remporter la victoire.
Visionnez en direct le tournoi caritatif TaylorMade Driving Relief ce dimanche 17 mai à 14 h 00 HE sur les ondes du Golf Channel.