Brian Harman, le Champion de l’Omnium britannique 2023, se souciait peu des débats autour de ses mouvements préliminaires (waggle). Alors que la couverture télévisée est allée jusqu’à mettre un «compteur de waggle» pendant que l’Américain se préparait à frapper ses coups au Royal Liverpool, dans la petite ville de Hoylake, Harman n’a pas dévié de son plan, remportant haut la main le le tournoi lors d’une dernière journée humide et venteuse.
Harman a terminé à 13 sous la normale après une dernière ronde de -1, tenant en échec certains des plus grands noms du golf, dont Jon Rahm, Jason Day et Rory McIlroy. Personne n’a vraiment réussi à menacer Harman lors de la dernière journée, laissant l’Américain choisir avec soin son parcours autour de Royal Liverpool. «J’ai rêvé de gagner des tournois majeurs toute ma vie», a déclaré Harman. «C’est la raison pour laquelle je travaille aussi dur, c’est pourquoi je m’entraîne autant et pourquoi je fais autant de sacrifices».
Honnêtement, le monde du golf a probablement sous-estimé Harman pendant longtemps. Il a été régulier pendant des années, mais il n’est pas l’un de ces joueurs qui impressionnent par leur virtuosité. Il ne mesure que 6 pieds 7 pouces et ne frappe pas très loin la balle. Mais il n’y a pas de failles dans son jeu non plus, ce qui a été démontré lors de l’Omnium britannique cette semaine, où il a été aux commandes dès le début.
Avant la dernière journée, Harman a déclaré: «Il faut exécuter et rester dans l’instant présent».C’est exactement ce qu’il a fait, et c’est ainsi qu’il est devenu champion d’un tournoi majeur.
Comment a-t-il réussi cette prouesse?
Harman n’a pas commis beaucoup d’erreurs, à l’instar de McIlroy et Tiger Woods qui ont joué sur ce parcours par le passé. Lors de la dernière journée, Harman a réussi quatre oiselets et commis trois bogueys pour finir avec un score de 70, forçant le reste des joueurs à essayer de le rattraper. Par une journée misérable sous la pluie, Harman a fait exactement ce qu’il devait faire.
Des propos peu flatteurs
Malgré son excellent jeu, Harman ne semblait pas s’identifier avec les fans britanniques ou la presse. Un journal l’a qualifié de «Boucher de Hoylake» en raison de sa passion pour la chasse, le surnommant également «Brian le boucher». Il a également entendu plusieurs piques à son encontre sur le parcours au cours de ses quatre rondes, dont certaines étaient peu polies. Cela dit, Harman l’a pris avec calme, disant qu’il préférait le surnom de « boucher » à un autre nom qu’il avait entendu: Harmanator. Une partie de l’animosité était dirigée contre Harman alors qu’il jouait avec Tommy Fleetwood et son cadet, Ian Finnis, qui ont tous les deux grandi près de Liverpool.
McIlroy subit encore une déception
Neuf ans et ça continue. Les derniers titres majeurs de Rory McIlroy remontent à l’époque où l’Omnium britannique se déroulait au Royal Liverpool avant cette année. Et malgré une bonne semaine, sa série de déceptions continue. McIlroy a fait une bonne remontée le dimanche, mais a fini à égalité pour la sixième place à 6 sous la normale. Il faut donner du crédit à l’Irlandais du Nord, car il ne se laisse pas être découragé par sa série sans victoire en tournoi majeur. «Presque à chaque fois que je participe, je suis tout près», a-t-il déclaré après sa dernière journée. «Je ne peux pas être trop frustré. Si on regarde mes performances aux tournois majeurs entre 2016 et 2019, c’est évident que je joue mieux. Encore une fois, je suis optimiste quant à l’avenir, et je dois continuer à persévérer».
Malheureusement, Rory ne semble pas être en mesure de vaincre le signe indien, et ce, depuis près d’une décennie.
Les Canadiens trébuchent
Corey Conners de Listowel, en Ontario, a bien performé lors des précédentes éditions de l’Omnium britannique, mais ce ne fut pas le cas cette semaine. Conners a fini à égalité à la 52e place après une derniere ronde de +5. Ce n’était pas excellent, mais c’était mieux que Nick Taylor, le vainqueur de l’Omnium canadien RBC, qui n’a pas réussi à faire la coupure.