Entrevue avec le «funnyman» canadien Gerry Dee

Ayant connu un immense succès comme acteur, scénariste, intervieweur et humoriste, Gerry Dee est aussi un excellent golfeur!

Gerry Dee a créé et joué dans la série comique à succès Mr. D, qui s’est terminée après huit saisons en 2018, mais il ne faut surtout oublier qu’il possède un handicap impressionnant handicap de 4,2. Il a compétitionné sur le Korn Ferry Tour et le Mackenzie Tour-PGA Tour Canada, en plus d’avoir pris part à des championnats amateurs nationaux et juniors par le passé.

Après avoir été choisi pour animer Family Feud Canada (la 1ère saison vient tout juste d’être tournée), Dee reste à la maison comme la plupart d’entre nous, mais il continue de travailler sur son jeu avec sa famille.

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Gerry a pris quelques minutes pour s’entretenir avec nous et discuter de ses premières expériences dans le golf, ses meilleurs moments sur le parcours et son partenaire de jeu de rêve.

Quand as-tu développé une passion pour le golf?

J’avais 12 ans. J’étais chez un de mes amis, mon meilleur ami à l’époque. Lui et son frère aîné allaient jouer au golf le lendemain à Don Valley (à Toronto) et j’avais déjà frapper des balles… je pense que mon père m’avait amené au terrain d’exercice quand j’avais environ trois ans. J’ai appelé mon père et il ne voulait pas me laisser y aller. Il travaillait comme policier en Écosse dans les 1950 et 1960 et un garçon s’était fait tuer sur le parcours, alors il m’a dit «non, non, non, tu ne vas pas là». Je suis comme parti à rire et je lui ai dit: «Non, j’y vais». C’est la première fois que je contredisais mon père, alors je suis allé et le reste appartient à l’histoire. Je n’ai jamais regardé derrière. J’ai joué 136 lors de ma première ronde. J’ai probablement pris 100 «mulligans». J’ai triché autant que j’ai pu. Quand je pense à ma fille aujourd’hui – qui a le même âge que j’avais à l’époque – je me dis que j’étais un assez bon golfeur, et je remarque à quel point elle est avancée pour son âge comparativement à moi.

Don Valley, c’est un parcours municipal de la ville de Toronto. As-tu joué souvent là-bas?

J’adorais ce parcours. J’ai grandi sur ce parcours. J’ai joué au golf là-bas pendant quelques années, puis je suis allé à Bayview (Golf and Country Club) et j’étais commandité comme golfeur junior. Quand j’avais 14 ans, j’ai été admis là-bas et j’y ai joué jusqu’à l’âge de 18 ans, et c’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à devenir bon. Même aujourd’hui, je peux frapper des balles avec ma fille l’hiver! Mon père travaillait alors il ne m’a jamais vraiment poussé à devenir meilleur, et je ne pouvais pas frapper de balles d’octobre jusqu’en avril. Je ne faisais tout simplement rien! Mes enfants ont beaucoup plus de chance. Je me souviens que je jouais plus de 130 rondes à Bayview. On jouait deux fois par jour. Je marchais avec un de ces gros sacs en cuir et j’avais probablement une mauvaise posture à cause de ça (rires).

Vos filles ont été grandement inspirées au cours des dernières années grâce aux femmes du Circuit de la LPGA. Pourrais-tu nous en parler davantage?

Oh que oui. Nelly (Korda). Brooke (Henderson). Brittany Marchand. Elles ont été exceptionnelles. Mes filles les ont rencontrées et elles ont laissé une superbe impression. Les sœurs Korda… mes deux filles admirent ce qu’elles ont fait pour le Circuit de la LPGA. Elles sont leurs idoles, et c’est pour une raison. Mais Brooke a aussi été incroyable. Elles admirent vraiment toutes ces femmes.

Quel est ton équipement actuel?

Je suis un fan invétéré de Callaway. J’utilise toujours Callaway. Je vais probablement devoir me procurer des bâtons plus tolérants bientôt (rires), je frappe des quasi-lames en ce moment. Je vais sûrement avoir besoin de quelque chose d’un peu plus souple pour me faciliter la vie.

De tous les athlètes non-golfeurs que tu as interviewé, qui était le meilleur golfeur?

On entend beaucoup de rumeurs – un gars comme John-Michael Liles avec les Leafs, apparemment, il était un «scratch». Actuellement, c’est Tyler Bozak. J’ai joué quelques fois avec lui quand j’étais avec les Leafs et j’ai entendu dire qu’il avait un handicap de +2. Il est vraiment très bon. Je l’ai vu dans son jeu, c’était un gars qui savait jouer au golf. Ça n’arrivait pas souvent que je voyais quelqu’un et que je me disais «ce gars-là est vraiment bon», parce que je suis moi-même un bon joueur. Mais personnellement, je suis certain que Tyler fait partie des meilleurs golfeurs dans le LNH actuellement.

Tu as eu l’occasion de jouer au Augusta National en 2013 après avoir remporté le tirage des médias au Tournoi des Maîtres. Peux-tu nous parler de cette expérience?

Je suis allé à Augusta quand je travaillais avec theScore. C’était la première fois de ma vie que j’y allais. Bob Weeks (TSN) m’avait parlé du concours pour les médias, alors pendant toute la fin de semaine, j’allais au bureau et je demandais comment ça fonctionnait. Je me suis assuré que mon nom était dans le tirage. J’avais seulement un laissez-passer des médias du mercredi au vendredi, alors je suis retourné à la maison. On venait d’avoir un enfant à l’époque. Mes filles avaient six et trois ans, et mon fils venait de naître. Ce n’était pas un bon timing pour moi. Je me souviens que j’étais dans le salon quand j’ai appelé le dimanche matin, et ils m’ont dit qu’ils m’avaient sélectionné. J’ai poussé un gros cri et ma femme m’a dit «Qu’est-ce qui passe?», et je lui ai répondu «J’y retourne!», même si c’était le pire moment avec trois jeunes enfants. Je venais d’y passer trois jours. Elle ne pouvait pas comprendre; et je pense qu’elle ne pourra jamais comprendre. C’était un débat que j’étais prêt à perdre, mais ça ne me dérangeait pas, j’allais y aller, pas de discussion (rires).

Mais je n’avais pas frappé de balles depuis des mois… c’était au mois d’avril. Je l’ai trouvé vraiment court parce qu’on jouait des jalons des membres à Augusta, où le parcours est d’une distance de 6300 verges seulement. J’ai joué 82, j’ai fait un quadruple boguey sur le 12e après avoir atterri dans la fosse de sable derrière le vert et avoir peiné à atteindre le vert. J’ai connu du succès sur les verts; les fanions étaient placés aux mêmes endroits que lors de la ronde finale du dimanche. Je crois que j’ai quand même bien joué, mais j’aurais voulu jouer à partir des jalons des pros. Mais c’était tout de même incroyable.

Si tu pouvais jouer avec une seule autre personne, sur quel parcours jouerais-tu, et avec qui?

Cypress Point est probablement le prochain parcours sur ma «bucket list». J’aime Cabot, mais j’ai l’occasion d’aller jouer là-bas. Avec quelle autre personne? J’adore jouer avec ma fille, mais si on sort de la famille, j’irais sûrement avec Jack Nicklaus, parce que c’était mon idole quand j’étais jeune – je voudrais seulement écouter toutes ses histoires. Tiger, ça serait génial. J’aime beaucoup Jordan Spieth; je crois qu’il se comporte très bien sur le parcours. Je sais qu’il a connu des difficultés récemment, mais j’admire beaucoup ce qu’il fait à l’extérieur du parcours. Avec n’importe lequel de ces gars-là. Il y aussi Nelly Korda et Brooke Henderson… ça serait génial de partager cette histoire avec ma fille, même si je sais qu’elle serait très fâchée parce que ça serait moi et pas elle (rires). Mais si j’avais à choisir, je prendrais Jack.

Quel a été ton moment le plus amusant sur le parcours?

Les moments où je m’amuse le plus, c’est quand je prends part à des compétitions. La fois où j’ai eu le plus de plaisir, c’est lorsque j’ai participé à l’événement de Wayne Gretzky du Korn Ferry Tour (la Ford Wayne Gretzky Classic presented by Samsung était disputée de 2008 à 2010 à Muskoka, en Ontario). J’ai joué avec deux gars de niveau Circuit (PGA). Ce sont les deux meilleurs joueurs avec lesquels j’ai eu la chance de jouer dans un tournoi auquel je participais. C’est la fois où j’ai eu le plus de plaisir… je me réveillais et je sentais que j’en faisais partie. L’événement du Mackenzie Tour (Dee a eu la chance de participer au Osprey Valley Open presented by Votorantim Cimentos CBM Aggregates en 2019 grâce à une exemption de commanditaire) était incroyable, mais il y avait beaucoup de pression. À l’événement de Gretzky, je courais la chance de remporter une voiture (Dee était en deuxième place à égalité avec Blake Adams avant d’entamer la ronde finale en 2009). C’était un tournoi de quatre rondes. Il y avait des spectateurs. C’est la fois où j’ai eu le plus de plaisir, chaque fois que j’ai l’occasion de compétitionner et que j’ai une chance de gagner… j’adore ça!

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