PING: Six décennies de fers droits

Les fers droits ont toujours fait partie de l’ADN de PING.

C’est ce que mentionne le Dr. Paul Woods, Vice-président de l’ingénierie chez PING. La compagnie a été fondée en 1959 par Karsten Solheim, qui avait comme vision de développer un fer droit capable de surpasser tous ceux qui se trouvaient sur le marché. C’est pourquoi il y a près de 60 ans, Solheim a révolutionné le sport en concevant le fer droit 1A. Innovant sans cesse dans la conception de ses fers droits, PING a récemment lancé le fer droit Sigma 2, qui est muni d’une tige de longueur ajustable. Puisque PING a grandement approfondi ses recherches dans les fers et les bois en métal au fil du temps, quelle place occupent les fers droits au sein de la compagnie? Paul Woods a réfléchi à cette question.

«C’est une discussion que nous avons régulièrement», dit-il.
«Il n’y a aucun doute que le marché des fers droits est moins important que celui des fers et des bois de départ. Mais cela fait maintenant 60 ans que nous concevons des fers droits, alors nous sommes toujours liés de très près à la famille Solheim. Calculez le nombre de coups que vous frappez avec chacun de vos bâtons et vous verrez que vous utilisez votre fer droit aussi souvent que tous vos autres bâtons mis ensemble. C’est vraiment important de prendre ça en considération.»

Pour Rob Griffin, Coordinateur des services historiques chez PING, il ne faut surtout pas sous-estimer l’impact des fers droits pour la compagnie: «Pour nous, tout est basé sur la façon dont nous avons initialement conçu nos fers droits. Nous sommes une compagnie d’ingénierie et tout a commencé avec un fer droit.»

Alors, où tout cela a-t-il commencé? Les balbutiements de PING dans le secteur des fers droits remontent à la fin des années 1950 lorsque Karsten Solheim, un ingénieur réputé, a commencé à remettre en doute l’efficacité de son fer droit. Ayant joué sous la barre des 80 pendant de nombreuses années, Solheim avait remarqué que les coups roulés étaient sa plus grande faille, et il jetait principalement le blâme sur son fer droit. Son travail d’ingénieur l’a poussé à croire qu’il pouvait concevoir un meilleur fer droit.

«J’ai immédiatement remarqué qu’en utilisant simplement les lois de la physique et les mécaniques, ce serait possible de concevoir quelque chose de plus efficace qu’une simple lame étroite et d’éviter de manquer mes coups roulés», avait-il déjà mentionné.

Et le fer droit a fait «ping»

C’est ainsi que Solheim a commencé à développer un fer droit qui allait être plus tolérant. Mais au-delà de ça, Solheim s’est rendu compte qu’en déplaçant le poids vers l’extérieur du périmètre du fer droit, il deviendrait plus stable et cela l’empêcherait de tourner les poignets comme il le faisait avec son ancien fer droit. Cette nouvelle façon de faire a révolutionné le golf et continue d’influencer le développement des nouveaux produits aujourd’hui. Il a aussi adoré le son de son nouveau fer droit – PING – et il a choisi de nommer son nouveau produit ainsi. Le seul hic, c’est que personne n’était intéressé.

«Il a amené ses 10 premiers fers droits dans les boutiques de golf, mais personne n’a voulu les acheter», explique Griffin. «Ils ne se vendaient tout simplement pas.»

Solheim a aussi éprouvé des difficultés avec ses matériaux – ses fers droits originaux étaient trop souples et pas assez robustes. L’ingénieur a vendu l’un de ses premiers fers droits à nul autre qu’Arnold Palmer, le professionnel de golf le plus prolifique à l’époque. Mais puisque la face en cuivre mou du fer droit s’affaissait, Solheim a dû trouver d’autres matériaux plus durables. Il a aussi acheté tout l’équipement nécessaire afin qu’il puisse concevoir lui-même ses fers droits – il y étampait le nom «PING Putters» et les vendait pour 17,50 $.

Mais le grand défi résidait dans le fait que les nouveaux fers droits étaient complètement différents de ceux qui se trouvaient sur le marché. Sans oublier que les professionnels du Circuit n’aimaient pas leur look.

PING faisait des progrès avec les golfeurs professionnels et amateurs, et c’est au Phoenix Open en 1966 que la compagnie a véritablement pris son envol grâce à son fer droit Anser. Muni d’un nouveau système de poids avant-arrière et d’un design d’embout à cou, le Anser est rapidement devenu l’un des fers droits les plus populaires au monde. Jack Nicklaus et Gary Player ont tout de suite commencé à utiliser les fers droits de la compagnie.

Repenser l’art du fer droit

Au cours des années suivantes, les fers droits ont toujours été indispensables pour PING, mais la compagnie s’est grandement diversifiée par la suite. On y trouve néanmoins plus de 3000 fers droits en or dans une pièce toute spéciale aux quartiers généraux de PING en Arizona où chaque bâton rend hommage aux victoires de ses professionnels du Circuit remportées avec un fer droit PING. Les fers droits sont essentiels pour la compagnie, mais les ventes de bois de départ et de fers ont pris le dessus au fil du temps. Malgré tout, Woods croit qu’il s’agit du moment parfait pour reconsidérer le rôle du fer droit, tant sur le plan de la fonctionnalité que de l’ingénierie.

Par exemple, Woods mentionne qu’il est peut-être temps de réfléchir à la façon dont les joueurs utilisent leur fer droit. Est-ce que les golfeurs devraient utiliser divers types de fers droits pour les coups roulés de courte, moyenne et longue distance? Ce ne serait pas la première fois que PING se penche sur la question. Dans les années 1970, la compagnie a conçu le fer droit Zero, un hybride entre un fer droit et un fer muni d’un embout révolutionnaire.

Le futur des fers droits chez PING

Vers la fin de l’année dernière, PING a lancé le Sigma 2, un fer droit muni d’une tige de longueur ajustable conçu pour aider les golfeurs à le personnaliser selon leur style et leur grandeur. Pour Woods, ce n’est que la première de plusieurs initiatives qui verront le jour dans le futur chez PING. Il y a un art et une façon de penser qui sont essentiels à la conception de nouveaux modèles. En effet, les caractéristiques techniques sont primordiales pour concevoir le fer droit parfait, mais il y a plusieurs autres variables.

«Ça se joue beaucoup au niveau des yeux et de comment ils perçoivent les choses», explique-t-il. «Que dois-tu voir lorsque tu t’apprêtes à faire ton coup roulé? Tu dois trouver une façon de mettre les golfeurs en confiance. Alors, comment peut-on faire en sorte que les golfeurs possèdent une confiance inébranlable lorsqu’ils se préparent à effectuer leurs coups roulés? Est-ce que ça passe par le design?»

D’une façon, on est bien loin de Karsten Solheim et de sa vision initiale du fer droit parfait dans les années 50. Mais, d’un autre côté, cela cadre parfaitement avec sa philosophie – concevoir des fers droits qui aident les golfeurs à effectuer le moins de coups possible.

Woods est d’accord.

«Nous tentons de comprendre comment le design influence la psychologie des golfeurs. C’est un art et une science – c’est bien plus que de la simple ingénierie mécanique.

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